Après avoir travaillé à la station de l’aéroport international de Montréal-Trudeau (YUL), je suis devenu responsable des opérations à la station de l’aéroport international de Montréal-Mirabel (YMX) en 2018.
Depuis, les avions-cargo qui y transitent évoluent lentement vers des appareils plus modernes. En effet, YMX peut accueillir un large éventail d’avions allant des plus petits modèles d’avions-privés au plus grand modèle de fret au monde. L’aéroport YMX est également le site à partir duquel les Airbus A220 sont complétés et livrés aux clients.
YMX est une petite station du réseau Aeromag, avec une moyenne d’environ 550 opérations de dégivrage par saison. Les avions-cargos y sont traités avec le même soin et le même professionnalisme que les avions de passagers. Cependant, la durée pendant laquelle un vol cargo peut rester au sol avant de repartir pose un défi unique. Contrairement à un vol qui débarque des passagers et en embarque d’autres pour repartir, un vol de fret peut rester stationné pendant une longue période. Au fil des jours et des précipitations qui passent, une plus grande quantité de neige ou de glace doit être enlevée, ce qui peut entraîner l’application d’une plus grande quantité de liquide de dégivrage.
À l’aéroport, Aeromag est la seule entreprise qui gère la coordination des opérations de dégivrage et la récupération des fluides. En grandes quantités, le glycol peut être nocif pour la faune. En se décomposant, le glycol réduit la quantité d’oxygène disponible. Cette réduction de l’oxygène peut avoir des effets négatifs sur l’environnement. C’est pourquoi il est important de veiller à la récupération du liquide usagé.
Il existe deux options pour récupérer le glycol : la méthode active et la méthode passive. La méthode active implique un véhicule de récupération du glycol. Bien sûr, cette option nécessite une certaine quantité de carburant, mais elle nous permet d’éliminer le glycol résiduel du pad de dégivrage afin d’éviter l’infiltration des eaux souterraines. Parlant de véhicules, la station a fait l’acquisition d’un camion de dégivrage à propulsion électrique. Le fait de disposer d’un autre véhicule nécessitant beaucoup moins de carburant a été un atout indéniable dans nos opérations quotidiennes.
Les autres méthodes de récupération du glycol sont passives, mais elles sont loin d’être ennuyeuses. Ces procédés sont en fait assez innovants! L’une de ces méthodes passives fait appel à des canalisations souterraines qui récupèrent le liquide usagé à la surface du pad de dégivrage. Ce liquide est entreposé dans des réservoirs jusqu’à son élimination. Une autre méthode passive consiste à stocker la neige contaminée. Notre vaste décharge de neige contaminée permet de contenir une plus grande quantité de neige contaminée. Le glycol finit par atteindre le bas de la montagne de neige et s’écoule dans le système souterrain avant d’être pompé dans nos réservoirs de récupération. La neige restante, beaucoup moins contaminée, peut être éliminée plus facilement. En fin de compte, ces méthodes passives nous aident à réduire notre empreinte carbone en utilisant moins de carburant que les méthodes actives.
Aeromag est toujours à la recherche de solutions novatrices pour rendre ses activités plus respectueuses de l’environnement. En tant qu’entreprise, nous prenons soin de la planète avant, pendant et après la saison de dégivrage. À YMX, nous analysons continuellement des échantillons d’eau pour nous assurer que nous respectons les réglementations environnementales. Nous disposons de notre propre GC-FID (chromatographie en phase gazeuse) sur place pour obtenir des résultats immédiats. Nous envoyons également des échantillons à un laboratoire agréé pour nous assurer de l’exactitude de nos résultats.
Le fait de disposer d’un système de traitement du glycol nous permet de dégivrer les avions avec la plus faible concentration de glycol possible, tout en respectant les écarts de température requis. Ainsi, moins de glycol est utilisé, ce qui réduit la quantité qui doit être récupérée et ensuite éliminée.