La série Portraits de visionnaires s’intéresse aux personnes visionnaires qui travaillent chez Aeromag et qui, chaque jour, démontrent une volonté de faire bouger les choses. Cette fois-ci, nous nous sommes entretenus avec un vétéran du dégivrage, Mathieu Talbot, qui a commencé sa carrière chez Aeromag avant de prendre son envol comme pilote professionnel.
Véritable passionné d’aviation, Mathieu a rejoint les rangs d’Aeromag à l’âge de 19 ans. Dix-huit ans plus tard, il se déplace encore à la station d’Aeromag basée à l’Aéroport Montréal-Trudeau pour prêter main-forte à l’équipe quelques fois par hiver. Pas par nécessité, mais réellement par plaisir de se retrouver à nouveau dans un camion de dégivrage.
Faire ses classes chez Aeromag
En 2004, Mathieu était étudiant en entretien d’aéronefs à l’École nationale d’aérotechnique quand il est tombé sur une offre d’emploi qui allait changer sa vie. « Quand j’ai lu la description du poste de technicien en dégivrage, j’avais les yeux gros comme ça! », se rappelle Mathieu, qui se cherchait alors un emploi à temps partiel pendant ses études. Travailler chez Aeromag, entouré d’avions, c’était le rêve!
Une fois embauché, il suit la formation offerte par Aeromag et prend de l’expérience en dégivrage sur le tarmac montréalais pendant les mois d’hiver. « Je travaillais les soirs et les week-ends, environ 20 à 30 heures par semaine. Pendant le congé des fêtes, je me suis offert pour venir plus souvent ».
Trois mois plus tard, l’entreprise l’approche pour devenir chef de baie, ce qui est plutôt exceptionnel : généralement, il peut s’écouler un an avant d’atteindre ce niveau. Il accepte le poste avant d’être relâché pour la période estivale. Cet été-là, il se rend sur la Côte-Nord pour travailler dans la mécanique d’hélicoptère. L’automne venu, Aeromag rappelle Mathieu pour la saison du dégivrage. Il revient au bercail pour l’hiver et reprend son poste de chef d’équipe.
« Cet hiver-là n’était pas de tout repos, mais j’aimais l’adrénaline », se remémore Mathieu.
Après avoir passé un an comme chef de baie, Aeromag offre à Mathieu de suivre une formation de superviseur et de coordinateur trafic et mouvements, communément appelé CTM. « Encore une fois, mes yeux brillaient! », ajoute Mathieu avec le sourire, « j’étais en extase de pouvoir parler aux pilotes dans la tour de contrôle ».
Gravir les échelons pour atteindre son plein potentiel
En raison de ses études en entretien d’aéronefs et de son expérience de travail en mécanique d’hélicoptère, Mathieu était le candidat idéal pour assister le chef mécanicien de la station à YUL. « Il m’a formé et je l’ai aidé tout l’été ». À l’automne, il poursuit son travail de mécanicien avant de revenir à son poste de superviseur. L’année suivante, Aeromag lui offre de devenir directeur des opérations.
Mathieu garde de beaux souvenirs de cette opportunité. « Aeromag m’a formé pour que je devienne meilleur dans tout ce que je faisais, en plus de m’apprendre à gérer du personnel », résume-t-il, «Aeromag m’a donné tous les outils pour y arriver ». Mathieu a toujours dit que son passage chez Aeromag avait été très formateur pour lui.
D’ailleurs, Mathieu a eu la chance de donner lui-même des formations pour partager ses connaissances durant son parcours. « J’ai contribué à l’ouverture de nouvelles stations, comme à Cleveland, aux États-Unis, où je suis allé donner de la formation ». Deux ans après son arrivée, il aidait déjà à former de nouveaux employé.e.s, soit en tant que superviseur ou chef de baie.
Voler de ses propres ailes
Ce n’était un secret pour personne chez Aeromag : le rêve de Mathieu a toujours été de devenir pilote. « Mario Lépine [le président d’Aeromag] m’a toujours encouragé dans cette voie. Il me surnommait “le capitaine” », répond Mathieu avec le sourire, « il a cru en moi dans tout ce que j’ai entrepris ».
Mathieu a pu compléter ses cours de pilotage en parallèle de son travail chez Aeromagg et, le moment venu, il s’est trouvé un emploi de pilote corporatif. Quelques années plus tard, il est nommé commandant et il occupe encore ce poste aujourd’hui. « Ma carrière chez Aeromag m’a beaucoup apporté en tant que pilote. Le dégivrage est très méconnu des pilotes en général ».
Les pilotes passent souvent par les grands aéroports où des experts en dégivrage, comme Aeromag, s’occupent de leur fournir le traitement adéquat. Mathieu a l’avantage de maîtriser les connaissances et les processus de dégivrage lorsqu’il atterrit dans de plus petits aéroports, ou quand il se rend dans des régions plus isolées.
« Dans le Nord du Québec, tu es laissé à toi-même. Tu es le pilote, mais tu t’occupes aussi d’entretenir ton avion. Mes connaissances m’ont aidé à me dépendre dans certaines situations».
L’expertise de Mathieu l’a aussi mené à créer un programme de dégivrage au sein de l’entreprise de transport aérien où il travaille. « J’ai appliqué les meilleures pratiques apprises chez Aeromag pour avoir une opération plus efficace et sécuritaire ». Mathieu a également donné de la formation à ses nouveaux collègues pour partager son savoir. « Je sais maintenant que je suis en sécurité quand je vole mes avions parce que le personnel est formé en dégivrage ».
En tant que chef pilote, Mathieu est de retour dans un poste où il doit gérer à la fois du personnel et des crises potentielles. « Les outils et les formations reçus chez Aeromag m’ont donné la chance de pouvoir assumer plus de responsabilités dans mon nouvel emploi. Ça m’a aidé à gravir les échelons plus rapidement où je travaille maintenant ».
Revenir aux sources
« J’adore la job, j’adore la gang! », répond Mathieu quand on lui demande pourquoi il retourne chez Aeromag durant l’hiver. « Ils m’appellent quand ils ont besoin d’un coup de main et je retourne dans un camion avec plaisir ».
Sans prendre le travail à la légère, Mathieu s’amuse beaucoup lorsqu’il revient faire du dégivrage à la station de YUL. « Après 18 ans, je connais bien le travail donc le stress n’est pas là. Je le fais pour le plaisir! Il neige, il y a des avions partout… C’est une journée dans l’année où je tripe ben raide ».
Est-ce que Mathieu serait au même endroit s’il n’était pas passé chez Aeromag? « Peut-être, mais certainement pas avec le même bagage », répond Mathieu.
Mathieu n’est peut-être plus à l’emploi d’Aeromag, mais il a laissé dans son sillage une nouvelle génération de visionnaires qui réinventent notre industrie! Rencontrez Oscar Garcia, le directeur des opérations de notre station de Denver (DEN).